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Deux applications récentes : Deep Space 1 et SMART 1

Deep Space 1

             Deep Space 1Deep Space 1, sonde de la NASA, a quitté Cap Canaveral le 24 octobre 1998.
La sonde a permis de tester beaucoup de nouvelles technologies qui seront utilisées pour des missions interplanétaires futures.
            Parmi celles-ci, on peut citer de nouveaux panneaux solaires dotés d’un meilleur rendement, des composants miniaturisés permettant de libérer de la charge utile lors des lancements, et un système d’autodiagnostic de la sonde, qui lui permet de se dépanner toute seule. Autre avancée significative dans le domaine de l’intelligence artificielle spatiale, Deep space 1 bénéficiait d’un tout nouveau système de navigation : en effet la sonde se dirige grâce aux étoiles. Il rendait la sonde parfaitement autonome du contrôle au sol, ce qui était une grande première. Ce genre de dispositif permettra un jour à un vaisseau inhabité de se rendre aux confins du
système solaire et de rectifier son cap sans attendre les instructions en provenance de
la Terre pendant des heures. Le dispositif le plus prometteur embarqué à bord de
Deep Space 1 était sans conteste son moteur à propulsion ionique. Il fonctionna pendant
670 jours sans aucun problème.La comète Borelly
           En septembre 2001, Deep space s’est approchée à moins de 2200 kilomètres du
noyau de la comète Borelly, alors à 220 millions de kilomètres de la Terre. Elle en a profité pour prendre des images révélant à sa surface des détails inférieurs à 50 mètres. Elle a également permis l'analyse des gaz émis par la comète et la mesure de son champ magnétique. Chose étonnante, alors qu’elle ne disposait d’aucun blindage adapté à la circonstance, elle a traversé la queue de poussière de Borelly sans aucun dommage pour ses instruments, preuve supplémentaire de son endurance à toute épreuve.
            Le 18 décembre 2001, la NASA a envoyé à Deep Space 1 l’ordre de couper définitivement son moteur ionique, plongeant ainsi la sonde dans un sommeil sans retour.

SMART 1

             SMART 1 (Small Missions for Advanced Research in Technology), la sonde européenne, a quitté la Terre, à bord du lanceur Ariane 5, le 27 septembre 2003. Son objectif : la Lune. Après un voyage de quinze à dix-sept mois, l'engin se placera en orbite autour de la Lune et réalisera des mesures scientifiques durant six mois à un an.
L'objectif de cette sonde est principalement technologique : elle embarque un moteur ionique ainsi qu’une batterie d’instruments miniaturisés. Le tableau ci-dessous résume les principales caractéristiques de Smart 1.

Smart 1 en chemin vers la Lune
Nom de la mission
SMART 1 (Small Missions for Advanced Research in Technology)
Objectifs de la mission
Tester la propulsion ionique et quelques autres dispositifs technologiques.
Réaliser des mesures scientifiques et des observations de la Lune.
Dimensions
Un mètre cube (une taille relativement réduite pour ce type de sonde)
370 kg (au décollage)
Envergure des panneaux solaires : 14 m (pour une puissance de 1,9 kW)
Masse de matériel scientifique
19 kg
Lancement
Le 27 septembre 2003, depuis Kourou (en Guyane), à bord d’une Ariane 5
Orbite lunaire
Mise en orbite lunaire après 16 mois (environ) de trajet.
Altitude variant de 300 à 10 000 km.
Durée totale de la mission
2 ans à 2 ans et demi.
Coût
Environ 100 millions d’euros (la moitié d’une mission scientifique habituelle)

              Au début des années 70, il ne fallait que quatre jours aux
astronautes du programme Apollo pour rejoindre la Lune. Mais en raison
de la faible poussée délivrée par le moteur ionique, SMART 1 ne peut pas
parcourir d’une seule traite les 380 000 Km qui nous séparent de la Lune.
Quinze à dix-sept mois seront ainsi nécessaires pour que la sonde arrive
à destination…
Smart 1 analysant le sol lunaire             Au lieu d'être envoyée directement vers la Lune, la sonde est lancée sur une orbite elliptique autour de la Terre. Cette orbite évolue sur une spirale de plus en plus ample qui rapproche progressivement la sonde de sa cible. À environ 200 000 Km de la Terre, SMART 1 est finalement capturée par le champ gravitationnel de la Lune.
             Si la mission SMART 1 se veut avant tout technologique, elle offre également l’opportunité de réaliser toute une série de travaux scientifiques, car malgré l'alunissage de six modules américains Apollo (avec équipage) et de six capsules automatiques Luna, lancées par les soviétiques, la Lune garde encore bien des mystères.
              La sonde embarque ainsi 19 kg de matériel scientifique, des spectromètres et une caméra que les ingénieurs ont dû miniaturiser pour pouvoir l'incorporer dans une aussi petite sonde. A son arrivée, SMART 1 réalisera une carte topographique de la Lune ainsi qu’une analyse
minéralogique de sa surface.

             
Les planétologues veulent comprendre notamment comment le
système Terre-Lune s'est formé, comment il a évolué. Ils veulent
également cerner le rôle joué par certains phénomènes géophysiques
(volcanique, tectonique, formation des cratères ou érosion) dans le
modelage de la Lune. En particulier, la face cachée de la Lune et les
régions polaires restent largement inexplorées.

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